samedi 30 août 2008

Espèces invasives

Décidément,ce problème revient souvent par ici. Une étude du Comité Français de l'UICN (Union Mondiale pour la Nature) chiffre le nombre d'espèces de plantes introduites par l'homme dans les territoires d'outre-mer français. C'est incroyable. Ce serait 1200 espèces aux Antilles, 1400 en Nouvelle-Calédonie et même 2000 à la Réunion. Ces végétaux sont potentiellement invasifs.

Le dossier complet se trouve sur le site de l'UICN France et mérite vraiment d'êrte découvert. cela fait partie de ces nouvelles dont les médias traditionnelles ne nous parleront jamais et qui me semblent fondamentales pour notre avenir.

jeudi 28 août 2008

Nouveaux paysages de montagnes ?

Ces nouveaux paysages ne sont bien entendu pas pour chez nous, en Normandie, mais pour les terres d'altitude. Dans leur étude dans un des laboratoires d'AgroParisTech (ex-INA-PG) le laboratoire LERFOB, le chercheur Jonathan Lenoir a mis en évidence la montée en altitude de 171 espèces végétales (herbes, arbustes et arbres). Les altitudes prises en compte vont de 0 à 2600 m. Cette recherche a été effectuée avec ses collègues du CNRS et de l'Université CatholiqueCette ascencion, constatée dans six chaînes et massifs français, est de 65 m en moyenne sur le dernier 1/4 de siècle, pour que ces végétaux puissent obtenir des conditions de vie plus propices à leur reproduction. Mesurée sur la séquence 1905-1985 comparée à 1985-2005, cette montée de 29 mètres par décennie serait une réponse en adaptation aux variations climatiques que les plantes perçoivent décidément mieux que nous.

L'impact environnemental sera sans doute énorme car c'est une véritable composition des communautés végétales qui s'opère car toutes les espèces ne "montent" pas à la même vitesse. Les herbacées sont plus rapides dans leur progression en raison de la brièveté de leur cycle végétatif. Les faunes associés devront également s'adapter à cette nouvelle situation.


Quelques infos ici .


La revue "Science" du 27 juin 2008 publie l'article de référence : J. Lenoir, J. C. Gégout, P. A. Marquet, P. de Ruffray, and H. Brisse, 2008. A Significant Upward Shift in Plant Species Optimum Elevation During the 20th Century. Science 27 June 2008 : 1768-1771.


"Science et Avenir" d'août consacre un entrefilet en page 34 mais il est bourré d'erreurs).




(cc) Bruno Monginoux /Photo-Paysage.com

mercredi 27 août 2008

ADSM

Actuellement, les salles de consultation des Archives Départemenatles de Seine-Maritime (ADSM) sont fermées, mais la bonne nouvelle approche. Dès le 1er septembre, nous pourrons à nouveau collecter des informations sur les paysages anciens dans les documents d'archives.
Attention, l'entrée nouvelle des ADSM est indépendante de celle du Conseil Général. Un nouvel accés est crée à l'autre extrémité de la grille sur le quai Jean Moulin.
Espérons que l'équipe trouvera rapidement ses marques pour bien utiliser ce nouvel outil (ou du moins sa nouvelle organisation) et permettra aux chercheurs de se sentir comme chez eux, ou presque.
Des informations ici.

ET si vous passez par là, n'oubliez pas d'aller voir l'exposition de sculptures présentée dans la cour du Conseil Général de Seine-Maritime.

lundi 25 août 2008

Journées doctorales

L'AgroCampus de l'Ouest à Angers organisera en fin d'année deux journées spéciales consacrées aux travaux des chercheurs de l'Unité de Recherche Paysage. Les 3 et 4 décembre 2008, autour d'un comité scientifique éclectique (Jacques Baudry, Thomas Houet, Pierre Donadieu, Yves Luginbühl, Nathalie Carcaud, ...) et sous la responsabilité de Cyril Fleurant, les doctorants et chercheurs sont invités à présenter leurs travaux qui relèvent directement des disciplines du Paysage. Il sera donc question d'écologie, d'économie, de diverses sciences humaines et sociales, de géosciences ...

Les soumissions sont à adresser à Cyril Fleurant avant le 19 septembre, uniquement sous forme électronique (cyril.fleurant [at] agrocampus-ouest.fr).

Toutes les informations sont disponibles sur le site de l'unité : http://recherche-paysage.inh.fr/journeesdoctorales/index11.html

jeudi 14 août 2008

Vallée du Dun

Cette belle vallée cotière, connue pour son patrimoine historique riche et ses communes encaissées au cachet plein de douveur a révélé un autre aspect bien moins plaisant. Depuis 1999 et la tristement célèbre nuit de folles pluies qui a laissé dans les mémoires un souvenir dévastateurs, les élus et les techniciens ont choisi de prendre les grands moyens pour éviter que cela ne se reproduise.
La conséquence la plus directe en est l'artificialisation du haut du bassin du Dun. La vallée, au niveau des commune d'Aitigny et de Crasville-la-Rocquefort est devenu un lit artificiel d'une rivière qui n'existe pas, car cette zone est plus haute que les sources actuelles du Dun. A noter que ces sources s'ont descendu de plusieurs mètres au cours des deux derniers siècles et que le Dun n'est bien souvent qu'un fossé à sec en amont de Saint-Pierre-le-Viger.
Côté Ouest, les vallons de Bourval et de Bourienne ont été totalement aménagés par la sucrerie, du mpoins sur le territoire de la commune de Fontaine-le-Dun. Côté Est, c'est le Conseil Général qui s'est chargé d'artificialisé le terroir. Deux immenses bassins ont été aménagés avec leurs digues à débordement respectives et leurs zones tampons de stosckage d'eau en cas de fortes précipitations.
Mais la question utile n'a jamais été posée : pourquoi ces terres ne faisait pas le rôle d'infiltration des précipitations qui semblait être traditionnellement le leur ?
Le comble est en fait que ces terres de vallée, en amont de Fontaine-le-Dun sont pour la plupart d'ancienne zones humides. Elles n'ont pas été entretenues, elle se sont "attéries", les tourbes ou horizons plus ou moins organiques qui y existaient ont été asphixiés et ne jouaient plus le rôle d'éponge. La conséquence toute logique à cela, augmenté de l'anthropisation de la vallée aval et du non entretien des passages d'eau, a été le débordement et la crue incontrolable de l'hiver '99.

Aujourd'hui, le choix a été fait à la simplification. Les bassins d'orages, même si ces retenues ont un aspect assez végétal, sont des lieux de recul de la diversité biologique par un entretien (fauchage des prés d'inondation, plantations contrôlées) et ne sont qu'une poursuite de l'anthropisation de cette vallée.

J'aurais pu tenir un discours proche pour la vallée de la Durdent ou une autre. Notre volonté de contrôle et de la gestion du risque naturel nous fait bien souvent perdre toute mesure. Un terroir artificialisé perd ce qui en fait la richesse : la spontanéïté et la diversité biologique non contrôlée.

mardi 12 août 2008

En Chine, il n'y a pas que les J.O. !

Non, la Chine est aussi un extraordinaire réservoir de la diversité paysagère mais aussi botanique. Et il ne faudrait pas oublier que les chinois sont pleinement conscient de celà. Même si nos médias occidentaux nous disent (à qui veux les entendre) que la puissance économique chinoise sera forcément destructrice de biodiversité, de richesse environnementale et paysagère, ce serait ne pas tenir compte du profond respect de la vie inhérent à la culture chinoise particulièrement visible dans l'expression artictique dominante en Chine : la peinture de paysage.
La peinture dite "guó huà", c'est à dire "peinture du pays" est décliné selon deux axes : celle qui représente des fleurs et des oiseaux (huā niǎo huà) et celle qui est consacrée aux paysages (shān shuǐ huà).

Cette peinture a un vocabulaire très détaillé et où tout élément possède un sens spécifique. Un pont n'est pas figuré par hasard, pas plus qu'une fleur ou un temple. Pour en savoir un peu plus, allez faire un tour sur l'atelier de peinture chinoise... actuellement en restructuration... patience.


Vous pouvez apprendre quelques éléments avec ce livre de Li Dongxu : La peinture chinoise - La peinture de paysages

lundi 11 août 2008

Trois lieux en Finistère

Lors d'un passage récente dans la pointe de la Bretagne, j'ai découvert un producteur d'orchidées passioné. En face de Brest, à Plougastel, La Canopée est un site à découvrir. Plutôt que de dévaster les forêts tropicales, mieux vaut acheter des fleurs élevées en France et sélectionnées selon vos souhaits pour que la plante se porte le mieux du monde là où aller l'emmener.


Colette et Dominique Barthelemy vous accueillerons avec plaisir au 827 route de Kiliou à Plougastel.



Leur passion les a conduit à développer un lieu d'échange pour les passionés d'orchidées et leurs créations d'hybrides méritent à elles seules le détour, comme la Disa Ruz Heol. Allez visiter leur site web, ou mieux, passer sur place.









Et si vous en vouler plus, du 26 au 28 septembre, les orchidées seront à l'honneur des Jardins de Rospico, un autre haut-lieu du paysage jardiné en Bretagne. Situé
près de Pont-Aven, à Névez, en Finistère sud, ces jardins, associés à des serres et des espaces de productions sont ouverts au public durant une bonne partie de l'année grâce à la passion d'Anne Kaczmarek-Renault (fille du pépiniériste Jean Renault, créateur du Jardin des Renaudies en Mayenne) et deRaymond Kaczmarek. Jardin d'eau, jardin méditérranéen, jardin anglais, j'ardin d'inspiration japonais sont associés dans un parc au climat bien particulier propice à des floraison de toutes beautés.


Deux pages web vous permettent de découvrir ce lieu : http://www.jardins-rospico.com/ et http://www.rospico.net/, ce dernier semblant être le plus amené à se développer. En ce moment, à Rospico, c'est la semaine japonaise. Alors si vous êtes dans le coin ...



C'était une page bretonne, terre qui est riche de paysages encore sauvages mais aussi de passionés de jardins. Il faudrait évoquer aussi le merveilleux Conservatoire Botanique National de Brest situé dans le vallon du Stang-Alar, entre Brest et Guipavas, secteur d'anciennes carrières devenu petit paradis de la promenade botanique. J'y ai vu cet été une exposition sur les plantes dites invasives pleines d'enseignement.






jeudi 7 août 2008

A Paris, c'est fait ... à Rouen, c'est pour quand ?

Les parisiens ont eu le plaisir de découvrir le transport d'une nouvelle façon. Ils parlent même d'un nouveau paysage découvert... au fil de l'eau.
Voguéo est un service de navette fluviale au fil de la Seine pour l'Est parisien. De Bercy à Maisons-Alfort, cette nouvelle ligne de transport est à l'essai sur une durée assez longue (2 ans) mais le maire de Paris souhaite son extension le plus vite possible à l'ensemble du parcours du fleuve dans la capitale.

La prochaine fois que je vais à Paris, je l'essaye pour aller voir ma famille, justement à Maisons-Alfort.
A défaut de pouvoir sauter dans le bateau tout de suite, regarder le film de présentation.

Et nous, à Rouen, on fait quoi ?
Je ne comprends toujours pas pourquoi l'Agglo ne s'est toujours pas attelé au problème de l'afflux automobile depuis l'Est (plateaux ou vallée). Surtout quand on voit le cloaque routier du carrefour Saint Paul et du Pont Mathilde.
Et pourtant les solutions alternatives existent. Elles passent par des petits travaux simples à réaliser sur des emprises limitées :
1/ De petits parking relais vélos ou/et voiture. Des emplacements existent, par exemple à la limite Belbeuf-Amfreville, où sont mis à l'eau les hors-bords qui consomment tant de carburant. Autres lieux existants : près de la salle de sport d'Amfreville-la-Mivoie, près du viaduc d'Eauplet, et j'en passe vers l'aval comme en rive gauche. Et le parking sur l'île Lacroix qui pourrait être utilisé existe déjà.
2/ Connexions entre les différents modes de transports : fer-route-eau, possible au niveau de la déchetterie (il suffit d'ajouter une voie ferrée en baïonnette vers l'Est), métro-bus-eau au théâtre des Arts, ...

Mais cela demande "un peu de coordination entre de nombreux acteurs" dont VNF, l'Agglo, la TCAR, la SNCF et les communes concernées.
Le projet n'est pas si compliqué que ça et je me demande même pourquoi ce n'est pas encore fait.
A venir : un projet sur fond graphique pour montrer ce que je propose ... avec mes humbles moyens ;-)))